Chez Julien Duval, le théâtre prend des couleurs. Il faut que ça claque ! Du bleu dans La Barbe Bleue, un décor rose dans Candide, du vert dans Paradeisos. Vous pensez que l’art dramatique est sombre, torturé, ennuyeux ? Oui, ça arrive parfois. Mais jamais avec Julien Duval et le théâtre généreux de sa sompagnie, Le Syndicat d’initiative.
Si l’on devait donner un visage à L’homme heureuxde la chanson de William Sheller, ce pourrait être celui de Julien Duval . Doté semble-t-il d’une éternelle jeunesse, le quarantenaire abrite au fond de lui un petit garçon facétieux. Chez lui tout est prétexte à jouer. Jouer pour apprendre, pour transmettre, pour découvrir…. pour partager sa passion du théâtre. Comédien formé à l’école de théâtre de Cannes (ERAC), depuis quelques années il se consacre également beaucoup à la mise en scène. Julien Duval est aussi auteur, collaborateur artistique, professeur d’interprétation, et parce que rien ne l’arrête, il lui arrive de concevoir des décors et des costumes, ou de mettre en scène de l’opéra.
"Depuis que nous avons créé Le Syndicat d’Initiative en 2017, nous n’avons cessé de chercher au travers de nos spectacles et de notre travail, des endroits de poésie, d’humour et d’émerveillement." Julien Duval
Il crée avec Carlos Martins la compagnie Le syndicat d’initiative avec laquelle il élabore plusieurs pièces, toutes présentées au théâtre Ducourneau auquel il est associé depuis 2021. Dans ma maison de papier, j’ai des poèmes sur le feu de Philippe Dorin en 2019 ; Paradeisos (il faut cultiver notre jardin) et Candide ou l’optimisme. Qu’il crée pour la scène, le jardin ou la forêt, qu’il mèle aux textes dramatiques des connaissances philosophiques, scientifiques ou historiques, le binôme ne déroge pas à ses valeurs : inventer un théâtre rassembleur et poétique, joueur et populaire, où le plaisir du jeu, communicatif, gagne le public.
"Carbone explore l’universel, c’est-à-dire ce qui est commun à tous les êtres humains de toute l’histoire de l’humanité, ce que nous partageons tous : nos ancêtres, notre patrimoine génétique, notre ignorance, nos peurs et notre recours à la spiritualité et à l’art..." Julien Duval
Tous deux travaillent à de nouveaux projets : un projet de médiation mêlant théâtre et photographie imaginé pour le Théâtre Ducourneau qui verra le jour en 2026, la pièce jeune public Petit Quelqu’un commandée à l’autrice Catherine Monin, et Carbone, un spectacle dans la forêt, de nuit. On aura peur ? Peut-être un peu. Mais on sera ensemble, soudés, attentionnés les uns aux autres, et le binôme sublimera la nature de sa musique, de ses danses et des histoires qu’il racontera. Il y sera question de notre humanité et des traces que nous laissons. Suivons-les !
